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Nos indigènes ont besoin d'être gouvernés ; ce sont de grands enfants incapables de se conduire seuls. Il faut les mener fermement, ne supporter d'eux aucune incartade et mater les intrigants et les agents de démoralisation ; en même temps, il faut les protéger, les guider paternellement, les aider et surtout reconquérir notre influence sur eux par l'exemple constant de notre supériorité morale. Dans l'intérêt des indigènes, il ne faut rien dissimuler Tel est notre programme et voilà de quelle façon nous comprenons les devoirs de la France envers ses sujets algériens.
Tout ce qui a été indiqué dans cette étude se réfère à ces principes et tend vers ce but. On reconnaîtra, espérons-le, que si nous avons pu paraître un peu sévère pour les indigènes, nous n'avons contre eux aucune animosité ; en agissant ainsi, nous avons la confiance d'être un ami plus utile que ceux qui les présentent comme des victimes et réclament pour eux des libertés funestes. Faut-il ajouter que quarante-sept années de fréquentation constante, intime, de cette population, nous ont permis d'acquérir quelque expérience sur la matière et que la confiance que ces gens nous ont sans cesse témoignée nous autorise à montrer leur plaies, pour en chercher la guérison ? Aucun d'eux ne nous démentira ; tous approuveront nos propositions, sauf ceux qui vivent du désordre.