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Après la défaite de la gauche, juste avant son XXIIIe congrès, où en est le PCF ? En décidant, avec plus de vingt ans de retard, de tenir compte du rapport Khrouchtchev, le PCF s'est donné bonne conscience et a pensé faire l'économie d'une réflexion en profondeur. En effet, s'il critique aujourd'hui les manquements à la démocratie à l'Est, il ne rompt toujours pas, bien au contraire, avec le camp socialiste.
Ces ruses avec la déstalinisation et avec la crise du monde communiste sont allées de pair avec les ruses vis-à-vis des exigences de l'union de la gauche. Plus le PCF proclame qu'il change, plus il se raccroche à son utopie du XIXe siècle, plus il se protège contre une évolution qui sape ses certitudes. La critique interne et publique aidera peut-être le PCF à sortir de sa sclérose, à se donner les moyens intellectuels et le statut d'un parti moderne.
En tout cas, au grand dam de ses chefs, et aussi de ses adversaires, l'avenir du PCF est devenu une affaire française.