La conjuration primitive était l’un des romans que j’attendais le plus en cette année 2013. D’une part, parce que je fais partie des inconditionnels de Maxime Chattam, spécialement dans le registre du thriller dans lequel il excelle, mais aussi parce qu’en suivant l’auteur sur Twitter, il n’était pas rare de bénéficier de sa part de quelques commentaires alléchants sur la progression de son intrigue, voire même de partager les souvenirs de ses repérages, en Pologne par exemple, à travers quelques photos. De quoi mettre l’eau à la bouche !
Malgré tout, j’ai tardé
à me lancer, faute de temps. J’ai fini par sauter sur l’occasion d’une lecture commune organisée par Randall sur Livraddict, et prévue pour le 1er septembre prochain, pour me plonger dans cette histoire, et avec quel délice ! Enfin, si on peut vraiment parler de délice, parce qu’en l’occurrence, je ne suis pas sûre que le mot soit bien adapté car ce qui s’y passe fait froid dans le dos. Et je ne parle pas seulement des détails macabres, certes foisonnants, mais bel et bien de cette espèce d’obsession qu’a l’auteur pour le Mal lui-même. Quelle est son origine ? Comment évolue-t-il ? Peut-on y faire face et pendant combien de temps ? Arrivera-t-il un moment où nous serons submergés ?
Alors bien sûr, il y quelques passages, en particulier à l’approche du dénouement, où les théories des criminologues, sur lesquelles les protagonistes s’attardent longuement, sont un peu trop appuyées, au point de finir par paraître un peu fumeuses. Mais ce roman a été un véritable coup de cœur pour moi, le second de l’année seulement, sur plus d’une cinquantaine d’ouvrages lus jusqu’ici, et ce n’est pas pour rien ! C’est parce que Maxime Chattam sait habilement jouer avec nos nerfs.
Ici, l’intensité dramatique atteint des sommets, l'auteur n’hésite pas une seconde à malmener ses personnages, quitte à les sacrifier. Il nous expose froidement les exactions de ses tueurs, des prédateurs qui sèment des cadavres à travers toute l’Europe, titillant notre imagination sur ce qui se passerait s’ils parvenaient à s’entendre, à s’unir contre nous, innocentes victimes, en une espèce de coalition démente. Un page-turner efficace, aucun doute là-dessus. Un roman qui ne souffre d’aucun temps mort, le récit est dynamique, très fortement ancré dans notre réalité, le suspens constant, les décors incroyables.
Cet auteur a un don : celui de nous mettre le trouillomètre à zéro et de se débrouiller pour nous faire croire qu’on aime ça ! Du grand Chattam.
Un grand Chattam
J'ai adoré la trilogie du mal de Chattam et depuis meme si j'ai lu d'autres romans de cet auteur aucun n'était aussi bon. Mais ici bravo M. Chattam on vous retrouve avec plaisir dans le registre du thriller gore. Car il faut bien l'avouer il faut avoir l'estomac solide pour vous lire. Je lirai avec plaisir la suite de ce roman en espérant retrouver les personnages de ce livre.