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Maintes explications furent données de la défaite au
premier tour des élections présidentielles de 2002 de
Lionel Jospin, qui vint " Comme un coup de tonnerre ". Ce livre, issu du séminaire de recherche 2002-2003 du Centre d'études comparées en communication politique et publique (Ceccopop) de l'Université Paris 12 Val de Marne en donne quelques clefs sous l'angle de la communication politique. Les approches méthodologiques et intellectuelles différentes de ses seize auteurs ou co-auteurs se recoupent pour donner un état souvent neuf de la communication politique moderne en France.
Sont explicitées la notion de " dessillement " d'un électorat, qui n'est plus dupe des stratégies de communication des hommes politiques, ou l'influence des nouveaux " médias informatisés ". Plusieurs auteurs exposent l'impéritie des sondages en France qui en fait de nouveaux artéfacts dangereux, produisant un effet opacifiant et manipulateur. Du positionnement faussement décalé et très étudié d'Olivier Besancenot à L'incohérence de la posture de communication de Lionel Jospin, les campagnes des candidats sont passées au crible afin d'indiquer les évolutions quelles traduisent.
L'ouvrage amène ainsi à se poser la question des limites de la professionnalisation de la communication politique moderne, devenue presque un danger pour la démocratie si elle est mal maîtrisée. Des analyses italiennes, espagnoles et québécoises complètent cet ouvrage, en montrant notamment comment les médias de nos deux voisins ont tenté d'exorciser le risque qu'une situation analogue se reproduise chez eux.
L'influence du 21 avril sur le résultat des élections régionales de 2004 est également évoquée.