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Depuis son indépendance, l'État du Cameroun a impulsé la création de plusieurs unités industrielles afin de développer son économie. Sauf que l'industrialisation par le haut, si elle se voulait mieux encadrée pour échapper aux abus du capital, se heurte néanmoins à l'inefficacité de son modèle économique, à des conflits sociaux sur les lieux d'implantation, à la survivance des pratiques coloniales.
Il faut penser différemment l'interaction entre l'industrie africaine et son territoire d'opération. Les neuf articles de ce premier volume des mélanges offerts à la professeure Aurore Sara Sophie Ngo Balépa ont approfondi une pansée de la remédiation du développement au sein de la géographie, l'industrialisation par le bas. C'est une vision horizontale, endogène et solidaire du développement, pour laquelle les industries doivent être portées par les populations, prioritairement pour leurs besoins et pour leur bien-être.
Une perspective alternative donc, s'appuyant sur des savoir-faire locaux en matière industrielle et sur leur valorisation à des échelles macros.