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Quelque temps avant sa mort, Jacques Lacan résumait sa vie au service de la psychanalyse en ces termes " Je suis un traumatisé du malentendu. Comme je ne m'y fais pas, Je me fatigue à le dissoudre. Et du coup, Je le nourris. " Il faisait notamment allusion au " mal-entendu " qui avait accueilli sa dernière théorisation, celle qu'il a transmise dans son enseignement sous la forme du nouage borroméen des registres du Réel, du Symbolique et de l'imaginaire, véritable énigme testamentaire léguée à la psychanalyse.
Ce qui " fait thèse " dans cette recherche est d'avoir montré que loin d'être l'ultime " élucubration " d'un psychanalyste hors pair, ce Nœud Borroméen de Lacan est en fait une écriture extraordinaire de la pratique analytique, voire même une " boussole " qui permet de réorienter la clinique psychanalytique. Par la nomination des nœuds, des espaces du nouage, et des conséquences psychanalytiques qui en découlent, Lacan a fait " parler " cet objet topologique dans un langage analytique universel.
Cette " parole " intrinsèque et énigmatique lui confère une valeur théorique, heuristique et une fécondité considérable, au point d'introduire une nouvelle rupture épistémologique dans la psychanalyse, qui penne de penser entre autres sa transmission ou la structure du Sujet d'une manière radicalement nouvelle qui favorise l'abord logique de la psychanalyse tant dans sa théorie que dans sa pratique.