Un cri pour la liberté, un cri de colère et d’espoir ! Une lecture forte et qui bouleverse d’autant plus qu’elle fait écho à l’actualité…
Le Savoir contre l’obscurantisme et l’oppression, c’est ce que Goktay et Ayla nous transmettent dans ce récit. En Turquie, une vague d’arrestations de professeurs et d’intellectuels a lieu. C’est dans ce contexte et pour avoir signé une pétition pour la paix avec les Kurdes que Goktay se retrouve emprisonné. Une violence qui vient bouleverser la vie du couple, pris entre son histoire personnelle et celle de son pays.
Une
force de combattre instinctive chez Goktay, un cheminement pour Ayla qui finira par dépasser sa peur au nom de la justice, de la liberté d’expression et de la liberté d’enseigner.
Une lecture qui fait froid dans le dos car ce qu’on lit se passe actuellement dans ce pays et nous rappelle que le chemin est encore long pour les libertés…
J’ai aimé plonger dans la très belle histoire de ce couple dont l’amour est mis à rude épreuve, suivre l’évolution psychologique de Ayla face à la situation : faut-il tout accepter pour continuer à vivre ou faut-il risquer sa vie pour une cause ? Loin d’être manichéen, ce roman y répond avec justesse et force.
C’est aussi un roman qui permet de ressentir ce pays dans sa diversité et sa richesse culturelle, de s’imprégner de l’art de vivre au pied du Bosphore, pris entre Orient et Occident.
Une entrée dans la compréhension de la situation politique complexe en Turquie.
Par l'autrice de Les passeurs de livres de Daraya Grand Prix des lectrices !
Istanbul, 2016.
Göktay et Ayla sont professeurs, chacun dans leur université respective. Ils s’aiment, ils sont jeunes même s’ils rêvent d’une vie meilleure…
Alors Göktay signe une pétition pour la paix, et c’est la pétition de trop.
Jeté en prison, Ayla va devoir se battre ne serait-ce que pour lui rendre visite.
Un roman d’une puissance incroyable, écrit simplement mais diablement efficace qui raconte avec brio la détermination d’une femme en lutte pour la liberté.