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En 1964, dans un café parisien, un client braque l'objectif de son Rolleiflex sur un jeune couple assis à une table proche. C'est ainsi que le narrateur fait la connaissance du photographe Francis Jansen, avec qui il se lie un temps. Puis un jour Jansen disparaît sans laisser d'adresse. Le souvenir de cet homme étrange et de leurs rencontres vient hanter, trente ans plus tard, celui que Jansen appelait « le scribe », et qui va tenter de reconstituer sa silhouette évanouie...
Mais est-ce un hasard si au dos de la première photo retrouvée, qui va déclencher cette quête hasardeuse de souvenirs, est inscrit « Reproduction interdite » ? Et des images ou des phrases, lesquelles sont les plus aptes à fixer le réel ? Aucune peut-être. « De tous les caractères d'imprimerie, avait dit Jansen, il préférait les points de suspension. » Du pur Patrick Modiano, en somme. Pour interpréter Chien de printemps, ce n'est pas seulement le grand talent d'Édouard Baer, c'est aussi sa remarquable connaissance de Modiano qui lui permet d'en saisir toutes les nuances, des clartés illusoires aux brumes de l'incertitude.