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« Le gouvernement ! Il est flippant le gouvernement. Tous nos hommes politiques sont flippants. On leur fait pas confi ance aux politicards. »
« Il y a un manque de curiosité terrible dans ce pays. La plupart des gens détestent leur boulot et mènent des vies dénuées de toute substance. »
« Nous ne voulons pas finir comme l'Allemagne de l'Est ! »
« Obama est un idéaliste sans dents ! »
« Cette société manque de solidarité et d'empathie.
Nous n'estimons plus l'autre. Les gens se détestent à un point inimaginable. »
États-Unis, été-automne 2011. De New York aux déserts d'Arizona, à Washington comme au Montana, au mont Rushmore ou à Chicago, où que j'aille, c'est la même plainte désenchantée, le même malaise, les mêmes frustrations. Les institutions sont paralysées, Obama a déçu, l'économie stagne, les inégalités s'accroissent, la confiance a disparu : l'Amérique, désemparée, est paumée et démissionnaire.
Le pays que j'observe est confus, incohérent et angoissé ; son passé est trouble, son avenir incertain et le présent fâcheux. L'Amérique a la nostalgie de son hégémonie perdue. Elle souffre de spleen.
Mon American Spleen, c'est une balade dans l'Amérique de la Grande Récession, l'Amérique des Tea Parties et des mormons, d'Occupy Wall Street et de la finance toute-puissante, des clandestins mexicains et des élites libérales new-yorkaises.
Un voyage aux sources de sa mélancolie contemporaine. Une enquête littéraire, historique et sociale, au volant d'une Ford Mustang élancée, à travers tout le pays, nourrie de rencontres sérieuses ou hallucinées, d'anonymes et de célébrités.
O. G.