Un premier roman comme
on en lit peu, tout plein de fougue et d’élans : discours de vérité d’une jeunesse d’aujourd’hui qui ne se
tait plus.
Le narrateur a lâché le lycée. Tous les matins, comme d’hab, il se pointe sous l’abribus avec ses ex-copains : il y a Enzo, dit Le-Traitre, et puis la fille Novembre, aussi le Grand Kevin… Lorsque le car arrive et les emmène loin, lui ne monte pas. Il passera sa journée là, à regarder passer les voitures. Perdu dans le paysage, les champs de son « sud sept-sept » : hameau paumé dans la Seine-et-Marne, loin sous Melun,
il se laisse aller à ses souvenirs, bordé par le bruit des moteurs. À travers une succession de scènes, le jeune auteur de 28 ans, nous livre une réflexion moderne et pertinente sur l’adolescence : sur la difficile construction des jeunes garçons qui se rêvent parfois hommes bien trop tôt, bien trop mal.
le 77 de Marin..
Marin Fouqué compose, dans un premier roman détonnant, brut et abrasif, la cartographie d'un entre deux. Celui d'un territoire le 77, immensité, désolante, "de terre bien grasse" aux abords d'un béton galopant, dure et tendre à la fois. Identitaire aussi, celui d'une jeunesse pris ans l’étau d'une adolescence, ses vertiges et ses douleurs insondables.
Dans ce roman fulgurant, tout est question de vide et de silence, de ceux oppressant, de ceux qui vous construisent.
Marin Fouqué signe un premier roman rageur et magnifique, avec pour caisse de résonnante une langue...
Une langue comme nulle autre, de celles scandées du plus profond de l'intimité.