« La mort, c’est ma spécialité. C’est grâce à elle que je gagne ma vie » (p. 15). Jack McEvoy est chroniqueur judiciaire. Pour bien faire son métier, il tient la mort à distance. Hélas, cette fois, c’est impossible : son frère jumeau, inspecteur de police, s’est suicidé. Ses collègues pensent que le crime sur lequel il enquêtait a été celui de trop. D’après eux, il n’a pas supporté de ne pas résoudre le meurtre de Theresa Lofton, une ravissante étudiante, dont le corps a été retrouvé coupé en deux. Alors que le journaliste doute de cette conclusion, il décide
d’écrire sur les suicides de policiers. Lorsqu’il parvient à entrer dans la base de données du FBI, il apprend que l’institution mène une étude sur ce sujet. En recoupant plusieurs dossiers, ses soupçons sont confirmés : son frère ne s’est pas donné la mort.
Jack rencontre les proches des autres policiers qui, comme son frère, se sont tués, à la suite d’une enquête qui les tourmentait. Il s’intéresse à ceux qui ont laissé, comme message d’adieu, des vers de poésie. Il découvre qu’ils sont tous issus de la bibliographie d’un écrivain célèbre. Les coéquipiers des disparus reconnaissent ne pas croire à la thèse du suicide. Armé de ses recherches, Jack réussit à conclure un partenariat avec le FBI. Cependant, il doit, parfois, ruser pour que l’autre partie tienne ses engagements.
L’histoire a été écrite, il y a vingt-cinq ans, pourtant, j’ai été impressionnée par sa modernité. En effet, elle pourrait se dérouler à notre époque : les mails remplaceraient les fax, le téléphone portable prendrait le relais du bipeur et des cabines téléphoniques, mais les faits seraient les mêmes. Le poète ne se démode pas avec les années, il reste efficace.
Plusieurs thématiques constituent la force de ce suspense.
Les suicides de policiers sont un sujet, hélas très actuel. Sean avait une « théorie sur le seuil limite ». « Chaque flic, disait-il, possédait une limite, mais cette limite lui était inconnue jusqu’à ce qu’il l’atteigne. Sean parlait des cadavres. Il était persuadé qu’un flic ne pouvait en supporter qu’un certain nombre et que ce nombre variait en fonction de chacun » (p. 17). Lorsque ces hommes et ces femmes enquêtent, une course contre la montre est lancée et ils oublient toute vie personnelle. Ils sont confrontés à l’horreur, presque chaque jour. Mais Jack est certain que ce n’est pas la cause du décès de son frère, il pense qu’il a été victime d’un tueur en série qui ne choisit pas ses victimes au hasard.
Pendant douze ans, Michael Connelly a été reporter détaché aux affaires criminelles. Il connaît très bien le pouvoir de la presse, les méthodes d’investigation des journalistes et la nécessité d’être le premier à publier, car c’est le premier article qui devient la référence. Il décrit le danger de la course au scoop, qui entrave le travail de la Police, mais aussi les accords passés avec elle, lorsque les médias peuvent apporter un appui. Jack apporte une aide indiscutable au FBI, mais il a la sensation de se faire doubler…
Le FBI a mené des études sur la psychologie des criminels et sur les éléments déclencheurs de leur passage à l’acte. Des entretiens sont utilisés pour tenter de démasquer le tueur en série et anticiper son prochain meurtre. Mais celui-ci semble détourner les pronostics. Quelle est sa prochaine cible ? Le psychisme tient une place importante, dans ce suspense. En parallèle, un homme au profil effroyable partage ses pensées et ses actes abominables. Il crée un malaise, tant il est abject. Enfin, la personnalité des personnages est détaillée et nous avons l’impression de comprendre leur fonctionnement, aussi la chute est vertigineuse quand nous prenons conscience que certains ont joué avec nous.
Quel est le message caché derrière les vers de poésie semés par le tueur ?
Le Poète est considéré comme un livre culte de Michael Connelly et je le comprends. Je l’ai adoré et je suis heureuse de savoir que je n’ai pas à attendre pour vingt-cinq ans pour lire la suite, puisque Séquences mortelles a été publié le 10 mars par les Editions Calmann-Lévy. Je lirai ce titre, très bientôt.
Plusieurs thématiques constituent la force de ce suspense
« La mort, c’est ma spécialité. C’est grâce à elle que je gagne ma vie » (p. 15). Jack McEvoy est chroniqueur judiciaire. Pour bien faire son métier, il tient la mort à distance. Hélas, cette fois, c’est impossible : son frère jumeau, inspecteur de police, s’est suicidé. Ses collègues pensent que le crime sur lequel il enquêtait a été celui de trop. D’après eux, il n’a pas supporté de ne pas résoudre le meurtre de Theresa Lofton, une ravissante étudiante, dont le corps a été retrouvé coupé en deux. Alors que le journaliste doute de cette conclusion, il décide d’écrire sur les suicides de policiers. Lorsqu’il parvient à entrer dans la base de données du FBI, il apprend que l’institution mène une étude sur ce sujet. En recoupant plusieurs dossiers, ses soupçons sont confirmés : son frère ne s’est pas donné la mort.
Jack rencontre les proches des autres policiers qui, comme son frère, se sont tués, à la suite d’une enquête qui les tourmentait. Il s’intéresse à ceux qui ont laissé, comme message d’adieu, des vers de poésie. Il découvre qu’ils sont tous issus de la bibliographie d’un écrivain célèbre. Les coéquipiers des disparus reconnaissent ne pas croire à la thèse du suicide. Armé de ses recherches, Jack réussit à conclure un partenariat avec le FBI. Cependant, il doit, parfois, ruser pour que l’autre partie tienne ses engagements.
L’histoire a été écrite, il y a vingt-cinq ans, pourtant, j’ai été impressionnée par sa modernité. En effet, elle pourrait se dérouler à notre époque : les mails remplaceraient les fax, le téléphone portable prendrait le relais du bipeur et des cabines téléphoniques, mais les faits seraient les mêmes. Le poète ne se démode pas avec les années, il reste efficace.
Plusieurs thématiques constituent la force de ce suspense.
Les suicides de policiers sont un sujet, hélas très actuel. Sean avait une « théorie sur le seuil limite ». « Chaque flic, disait-il, possédait une limite, mais cette limite lui était inconnue jusqu’à ce qu’il l’atteigne. Sean parlait des cadavres. Il était persuadé qu’un flic ne pouvait en supporter qu’un certain nombre et que ce nombre variait en fonction de chacun » (p. 17). Lorsque ces hommes et ces femmes enquêtent, une course contre la montre est lancée et ils oublient toute vie personnelle. Ils sont confrontés à l’horreur, presque chaque jour. Mais Jack est certain que ce n’est pas la cause du décès de son frère, il pense qu’il a été victime d’un tueur en série qui ne choisit pas ses victimes au hasard.
Pendant douze ans, Michael Connelly a été reporter détaché aux affaires criminelles. Il connaît très bien le pouvoir de la presse, les méthodes d’investigation des journalistes et la nécessité d’être le premier à publier, car c’est le premier article qui devient la référence. Il décrit le danger de la course au scoop, qui entrave le travail de la Police, mais aussi les accords passés avec elle, lorsque les médias peuvent apporter un appui. Jack apporte une aide indiscutable au FBI, mais il a la sensation de se faire doubler…
Le FBI a mené des études sur la psychologie des criminels et sur les éléments déclencheurs de leur passage à l’acte. Des entretiens sont utilisés pour tenter de démasquer le tueur en série et anticiper son prochain meurtre. Mais celui-ci semble détourner les pronostics. Quelle est sa prochaine cible ? Le psychisme tient une place importante, dans ce suspense. En parallèle, un homme au profil effroyable partage ses pensées et ses actes abominables. Il crée un malaise, tant il est abject. Enfin, la personnalité des personnages est détaillée et nous avons l’impression de comprendre leur fonctionnement, aussi la chute est vertigineuse quand nous prenons conscience que certains ont joué avec nous.
Quel est le message caché derrière les vers de poésie semés par le tueur ?
Le Poète est considéré comme un livre culte de Michael Connelly et je le comprends. Je l’ai adoré et je suis heureuse de savoir que je n’ai pas à attendre pour vingt-cinq ans pour lire la suite, puisque Séquences mortelles a été publié le 10 mars par les Editions Calmann-Lévy. Je lirai ce titre, très bientôt.