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"La joie est une habitude". Qu'est-ce qui pousse un homme à descendre d'un train à l'improviste et à se cacher dans un village perdu ? Il veut recommencer sa vie ou en finir ? Il fuit quelqu'un, ou quelque chose, peut-être lui-même ? Le destin l'a conduit jusqu'à Pozonegro, un ancien centre minier désormais à l'agonie. Devant chez lui passent des trains qui peuvent être son salut ou sa perte, tandis que ceux qui le cherchent sont à l'affût.
La chute semble se rapprocher... Mais dans ce lieu maudit cet homme fait, aussi, la connaissance de gens comme la lumineuse, généreuse Raluca, un peu cinglée peut-être, qui peint des chevaux et a un secret. Ici, tout le monde a un secret, certains plus obscurs et dangereux que d'autres, quelques-uns ridicules. Parce que la vie est aussi une comédie. Et certains font semblant d'être ce qu'ils ne sont pas, ou cachent leurs véritables intentions.
C'est le grand jeu des mensonges.
Pourquoi ?
Pablo est un architecte en vogue, quinquagénaire et pas mal de sa personne. Bref, tout être heureux ! Mais un jour il voit un appartement à vendre qui borde la voie du train avec lequel il se rend à une conférence. Sans savoir pourquoi et sans se poser de question, il prend un train en sens inverse, descend à Pozonegro et achète l’appartement, sans le voir ! Dans ce qui pourrait être une transe ou une phase amnésique il vit sur quelques mètres carrés qu’il a nettoyé !
Il va pourtant y faire des rencontres ; l’exubérante et chaleureuse Raluca, sa voisine qui est vendeuse au supermarché et à ses heures peintre d’horribles chevaux qui saura le toucher et le faire réagir !
L'ancien propriétaire l’a reconnu et, l’alcool aidant, il se met à se faire des films sur sa bravoure et sur les regrets qu’aura Pablo à l’avoir pris pour un demeuré ! Truculent l’ancien propriétaire ! Il ferait presque pitié s’il n’était pas capable d’être dangereux et retors !
Tous les personnages sont décrits à traits un peu outrés et ça renforce le côté cataleptique de Pablo et le questionnement qu’on ne peut éviter ! Petit à petit Rosa Montero tisse la trame d’une histoire dramatique et nous mène au dénouement en confrontant le bien et le mal, la joie et la douleur !
J’ai été totalement accrochée dès le début, pas seulement par curiosité mais par le côté étrange et fascinant du comportement de Pablo qui avait obligatoirement des racines profondes et mutilantes !
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