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C'est un terrain vague, au milieu d'un lotissement de maisons pour l'essentiel réservées à des militaires. Au fil des ans, les enfants du quartier en ont fait leur fief. Ils y jouent au football, la tête pleine de leurs rêves de gloire. Nous sommes en 2016, à Dely Brahim, une petite commune de l'ouest d'Alger, dans la cité dite du 11-Décembre. La vie y est harmonieuse. Mais tout se dérègle quand deux généraux débarquent un matin, plans de construction à la main.
Le salut vient des enfants
Un matin, dans un quartier résidentiel réservé aux militaires un petit terrain vague devient le siège involontaire de toute la rancœur de la jeunesse algérienne envers un pouvoir militaire corrompu.
Lors d'une partie de foot entre jeunes, aux enjeux comparables à une coupe du Monde, deux généraux interrompent le jeu, les expulsant afin de préparer la construction de leurs maisons. C'est sans compter la détermination de ces jeunes champions, qui après avoir humiliés ces militaires vont occuper le terrain, soutenus physiquement et par les réseaux de toute une jeunesse. Face à ce vent de révolte, les parents et les adultes vont se retrouver coincés entre le désir que cesse ce pouvoir corrompu et celui de se protéger contre cette rébellion qu'ils auraient aimés avoir le courage de mener.
Une très juste analyse du système algérien décrit de façon alerte, dans laquelle la place de la jeunesse dans la mutation d'une société n'est pas sans rappeler le débat sur une certaine Greta Thunberg