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Des chimères de Nerval à celles de Claude Simon, des cons de Pierre Louÿs au sein de Philippe Roth, de la sorcière de Michelet à la mégère de Shakespeare, mille et une femmes surgissent en littérature, qui toujours échappent. Elles sont vierges et mères, saintes et putains, femmes aux deux visages, et qu'on ne saurait connaître. Sait-on même, des intouchables ou de celle qu'on goûte, lesquelles on aime le mieux ? Paul Claudel, Pierre Michon, André Hardellet, Bohumil Hrabal, Carson McCullers, Huysmans, Ovide : autant de femmes rêvées, dévorantes et parfois dévorées, autant de muses dont les lèvres enfantent des mots ou des maux, et non moins de félicité.
L'écrivain s'y trouve, corps et âme, en un vaste blason et comme en son miroir. Entre l'icône et le verbe, le fantasme et la chair, la littérature est ici en quête d'un éternel féminin à l'origine du monde, où git aussi, dit-on, l'avenir de l'homme.
Quel goût ça a alors !?
"Chère beauté qui lointaine, l'amour / M'inspires, soit le visage caché / - Sauf si en songe, divine ombre, / Tu me touches le cœur- / Soit dans les champs où brillent / Plus beaux le jour et le rire du monde, /..."
"Elle se retourna lentement et le regarda de haut, indifférente, avant de parler. "Dis donc, petit, as-tu jamais été pris au collet, trainé dehors et rossé par une femme nue ?"
Ils sont nombreux à écrire sur elles et il n'y a pas trop d'amertume dans leurs propos à tous. Pas un goût amer donc, mais un peu salé, poivré parfois parce qu'elles ne dégoutent pas.