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L'Appel de la forêt (paru en 1903) est un roman de formation. Ou plutôt de dé-formation, de dé-civilisation : il raconte un retour aux origines primitives, la régression à un état enfoui dans la mémoire ancestrale de l'espèce, le réveil des instincts sauvages anesthésiés par la domestication. London défend l'idée d'une intelligence animale, qui se manifeste sous forme de sensations, d'émotions et d'une raison rudimentaire, une faculté de raisonnement simple.
C'est la thèse qu'il soutient et met en scène dans son roman. Il développe en particulier la question de l'apprentissage et de la mémoire : la mémoire individuelle du chien, qui tire les leçons de ses expériences successives, et la mémoire de l'espèce, qui exerce sur les comportements de Buck une emprise de plus en plus puissante. L'animal apprend de ses expériences, notamment de la souffrance qu'il endure et de l'amour qu'il porte à son maître (dont il vengera la mort).
Il a ainsi une forme de conscience. Ce chien sent, aime, comprend, souffre : il est notre frère. London donne à son héros chien-loup la dignité d'un membre de la famille qui serait "différent". Buck est incontestablement un personnage auquel tout lecteur peut s'identifier – et ainsi presque une personne.
Un ode a la nature
Buck est un chien de traineau, arraché à une vie paisible d'animal domestique par des trafiquants cupides.
Pour survivre il va devoir apprendre a faire face aux rigueurs de l'hiver, a la méchanceté des hommes et a la sauvagerie des autres chiens. Mais Buck n'est pas chien a se laisser abattre. Et tandis que les épreuves se succèdent, la découverte des grandes étendues sauvages canadienne fait naitre en lui un désir sourd de liberté venu du fond des ages...
Par le biais de ce récit a la fois dur et poignant, Jack London nous fait partager son amour profond pour la nature et la liberté
Vladimir